Explication de la nouvelle mesure : le toucher deux secondes

Chaque mois, nous décortiquons l’une des mesures de Rugby #BienJoué pour mieux en saisir l’impact sur le rugby de demain. Premier épisode : le toucher deux secondes.

Tous les jeunes joueurs de rugby qui l’ont essayé l’ont déjà adopté. Depuis la rentrée de septembre, le « toucher deux secondes » est pratiqué par l’ensemble des catégories des écoles de rugby. Mis à l’essai en zone-test la saison dernière, il génère des résultats très positifs qui poussent logiquement la FFR à le généraliser dans le pays tout entier.

Le principe est simple : dès que le porteur du ballon est touché, il peut continuer à se déplacer, mais a deux secondes pour faire une passe. À l’issue de ce délai, s’il ne l’a pas fait, la balle est rendue à l’adversaire. Il suffit d’écouter les Conseillers techniques de club (CTC) de la Ligue Pays de la Loire pour être convaincu des vertus de la pratique. « Ça apporte une vraiedynamique. Les jeunes prennentplus de plaisir etil y a beaucoup plusd’essais. C’est une évidencesur tous les plateaux, constate Philippe Poulain le CTC. Le rapport de force,parfois inégal à ces âges-là, est nivelé par cecontact aménagé, qui amène une passe enplus. On voit bien que les comportementsévoluent énormément. C’est une évolutiontrès positive. »

Un programme de rugby éducatif, évolutif par catégories

L’objectif est connu : retrouver du jeu de mouvement, de prises d’intervalles et du plaisir en toute sécurité. Didier Retière tient une nouvelle fois à lever un malentendu. « On entend çà et là qu’on interdit leplaquage au rugby, ce n’est absolument pasle cas. Chaque début de saison est construitsur du rugby à toucher avant d’évoluer progressivementvers une pratique à ceinturerpuis avec plaquage. Pourquoi ? Déjà pourpermettre aux gamins de digérer les deuxmois de vacances. Surtout pour faire passerun état d’esprit différent et revenir à un jeude mouvement et d’évitement », analyse le DTN.

Avec son équipe, il concocte un programme de rugby éducatif évolutif décliné par catégories, les plus jeunes restant sur le « toucher deux secondes » jusqu’en mars, à cinq contre cinq. Les U14 ne le pratiquent, eux, qu’en septembre, à sept, pour se remettre doucement dans le bain avant de retrouver le jeu en contacts aménagés et le rugby éducatif à effectifs complets. « Toutes les actions mises en place pour lesécoles de rugby doivent rénover la formationfrançaise. On prépare nos joueuseset nos joueurs pour les quinze prochainesannées », conclut Didier Retière. Et ça, ça ne se fera pas en deux secondes.

Source : FFR

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